Voici l'histoire d'un roi qui était musicien.
Le combat de David et Goliath est si
célèbre qu'il en a presque fait oublier que son vainqueur
est ensuite devenu roi d'Israël, et constitue en outre l'un des
plus importants prophètes des religions chrétienne et
juive. Or, qu'aurait été David sans la musique ? C'est
elle qui lui a permis d'être introduit auprès du premier
roi d'Israël, Saül, et de l'apaiser lors de ses crises de
folie. S'il ne s'était pas trouvé dans l'entourage du
souverain, David n'aurait jamais obtenu l'autorisation de se mesurer
à Goliath. On raconte que Saül tenta, un jour, dans un
accès de rage, de tuer le jeune homme, sans y parvenir. Quelques
années plus tard, David prit la succession de ce roi
mélancolique. Il fit rapporter à Jérusalem l'Arche
d'Alliance. Pour l'honorer, il dansait et chantait en s'accompagnant de
sa harpe et de son psaltérion *. C'est ainsi qu'il apaisait Dieu
lorsque ce dernier était en colère contre lui. La
tradition fait de lui l'auteur du Livre des Psaumes.
Malgré quelques écarts, David constitue dans la Bible un
modèle de roi idéal. Cependant, c'est la musique qui fit
de lui un roi-prophète, puisque c'est grâce à elle
qu'il parvenait à toucher et à attendrir Dieu.
Au Moyen-Âge, David
était le patron des musiciens. Aux XVIe et XVIIe siècle,
il fut celui des chorales.
* Le psaltérion est un
instrument à cordes médiéval, s'apparentant
à une cithare.
Musique : Henry Purcell (1659-1695)
« Hosanna to the highest »
Hosanna to the highest. Joy betide
The heav’nly bridegroom and his holy bride.
Let heav’n above be fill’d with songs,
Let earth triumph below ;
For ever silent be those tongues
That can be silent now.
You rocks and stones, I charge you all to break
Your flinty silence if men cease to speak ;
You that possess the sacred art
Or now or never, show it,
Plead not your Muse is out of heart :
Here’s that creates a poet.
Be ravish’d earth, to see the contact driven
Twixt sinful men and reconciled heav’n.
Dismount, you quire of angels, come,
With men you joys divide ;
Heav’n never show’d so sweet a bridegroom,
No earth so fair a bride.
Hosanna au plus haut des cieux. Que la joie comble
L’époux céleste et sa sainte épouse,
Que le ciel là-haut soit rempli de chants,
Que la terre triomphe ici-bas ;
Que se taisent à jamais ces langues
Qui osent se taire maintenant.
Roches et pierres, je vous somme toutes de rompre
Votre dur silence si les hommes cessent de parler ;
Vous qui possédez cet art sacré
Maintenant ou bien jamais, faites en preuve,
Ne prétendez pas que votre Muse est à court d’inspiration :
C’est là un thème qui rend poète.
Terre, soit transportée à la vue du contrat conclu
Entre les hommes pécheurs et le ciel réconcilié.
Descendez, chœur des anges, venez
Avec les hommes partager vos joies ;
Le ciel n’a jamais offert un si doux époux,
Ni la terre une si belle épouse.
(traduction de Marielle Khoury)
Musique : Henry Purcell (1659-1695)
« Hosanna to the highest »
Konstantin Wolff, basse, et Paul Agnew, tenor.
Elizabeth Kenny, théorbe, Anne-Marie Lasla, viole de gambe, et William Christie, clavecin.
Cet hymne est extrait d’un merveilleux CD des Arts Florissants intitulé Divine Hymns.
Elizabeth Kenny, théorbe, Anne-Marie Lasla, viole de gambe, et William Christie, clavecin.
Cet hymne est extrait d’un merveilleux CD des Arts Florissants intitulé Divine Hymns.
Hosanna to the highest. Joy betide
The heav’nly bridegroom and his holy bride.
Let heav’n above be fill’d with songs,
Let earth triumph below ;
For ever silent be those tongues
That can be silent now.
You rocks and stones, I charge you all to break
Your flinty silence if men cease to speak ;
You that possess the sacred art
Or now or never, show it,
Plead not your Muse is out of heart :
Here’s that creates a poet.
Be ravish’d earth, to see the contact driven
Twixt sinful men and reconciled heav’n.
Dismount, you quire of angels, come,
With men you joys divide ;
Heav’n never show’d so sweet a bridegroom,
No earth so fair a bride.
Hosanna au plus haut des cieux. Que la joie comble
L’époux céleste et sa sainte épouse,
Que le ciel là-haut soit rempli de chants,
Que la terre triomphe ici-bas ;
Que se taisent à jamais ces langues
Qui osent se taire maintenant.
Roches et pierres, je vous somme toutes de rompre
Votre dur silence si les hommes cessent de parler ;
Vous qui possédez cet art sacré
Maintenant ou bien jamais, faites en preuve,
Ne prétendez pas que votre Muse est à court d’inspiration :
C’est là un thème qui rend poète.
Terre, soit transportée à la vue du contrat conclu
Entre les hommes pécheurs et le ciel réconcilié.
Descendez, chœur des anges, venez
Avec les hommes partager vos joies ;
Le ciel n’a jamais offert un si doux époux,
Ni la terre une si belle épouse.
(traduction de Marielle Khoury)
David et Saül
Anonyme, Paris
David et Saül
Vitrail provenant de la Sainte-Chapelle
XVe siècle
Paris, musée national du Moyen-Âge.
Rembrandt Harmenszoon van Rijn (1606 - 1669)
Saül et David
1655 - 1660
La Haye, musée Mauritshuis.
Saül et David
1655 - 1660
La Haye, musée Mauritshuis.
Barbieri Giovanni Francesco, dit Le Guerchin (1591 - 1666)
Saül attaquant David
1646
Rome, Galerie nationale d'art ancien.
David et l'Arche d'Alliance
Anonyme
Le roi David dansant et jouant de la harpe devant l'Arche d'alliance
XVIIe siècle
Paris, musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.
Portraits du roi David en musicien
Anonyme, Pavie
Initiale représentant le roi David
Vers 1500
Chantilly, musée Condé.
Ecole italienne
Le prophète David dans la lettre « B »
XVe siècle
Paris, musée du Louvre.
Le prophète David dans la lettre « B »
XVe siècle
Paris, musée du Louvre.
Lorenzo Monaco (vers 1365 / 1370 - 1426)
David
Vers 1408 - 1410
New York, Metropolitan Museum of Art.
Vers 1408 - 1410
New York, Metropolitan Museum of Art.
Camillo Boccaccino (vers 1504 - 1546)
Le Prophète David
1530
Le Prophète David
1530
Piacenza, palais Farnèse.
Anonyme, Nord des Pays-Bas
Le roi David et des musiciens
XVIe siècle
Paris, musée national du Moyen-Âge.
Anonyme, Flandres
Le roi David, ou Super flumina Babylonis
XVIe siècle
Dijon, musée Magnin.
Barbieri Giovanni Francesco, dit Le Guerchin (1591 - 1666)
Le Roi David
XVIIe siècle
Rouen, musée des Beaux-Arts.
Domenico Zampieri, dit Le Dominiquin (1581 - 1641)
Le Roi David jouant de la harpe
XVIIe siècle
Versailles, musée national du château et des Trianons.
Jean de Bray (1626 - 1697)
David jouant de la harpe
1670
Collection privée.
Anonyme, Nord des Pays-Bas
Le roi David et des musiciens
XVIe siècle
Paris, musée national du Moyen-Âge.
Anonyme, Flandres
Le roi David, ou Super flumina Babylonis
XVIe siècle
Dijon, musée Magnin.
Barbieri Giovanni Francesco, dit Le Guerchin (1591 - 1666)
Le Roi David
XVIIe siècle
Rouen, musée des Beaux-Arts.
Domenico Zampieri, dit Le Dominiquin (1581 - 1641)
Le Roi David jouant de la harpe
XVIIe siècle
Versailles, musée national du château et des Trianons.
Jean de Bray (1626 - 1697)
David jouant de la harpe
1670
Collection privée.
Marc Chagall (1887-1985)
Le roi David
1974
Nice, musée national Marc Chagall.
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