mardi 24 janvier 2012

Quelques sculptures de Michel-Ange


Michelangelo Buonarroti (Caprese, en Toscane, 1475 - Rome, 1564) ayant depuis longtemps atteint le panthéon des artistes européens, cette petite exposition sur certaines sculptures, subjectivement choisies, n'est pas d'une grande originalité. Pour la plupart très connues, les oeuvres de Michel-Ange ne seront cependant sans doute jamais réunies, même temporairement. Et il est trop souvent impossible, pour diverses raisons, d'en contempler certains détails. Avez-vous vu, par exemple, le visage du Christ reposant sur les genoux de sa mère, si vous avez visité Saint-Pierre de Rome ? Cela est peu probable :  protégée par une vitre anti-flash-reflets-balles depuis qu'un déséquilibré a cassé le nez de la Vierge avec une barre de fer, la Pieta est à deux mètres de ses spectateurs les plus proches. Impossible également, pour un problème de taille, de contempler la tête du David, à l'académie de Florence, ou de s'approcher de la Madone de Bruges...

Les gants dans l'art


Aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, une grande majorité de la population européenne travaillait dehors, dans les champs. Quel rapport avec les gants ? me demanderez-vous. Contrairement à aujourd'hui, il était à la mode chez les aristocrates, particulièrement chez les femmes, d'avoir la peau très blanche, pour montrer sa condition. En conséquence, tous portaient des gants en toute saison et à tous les moments de la journée. On se dégantait cependant pour poser devant des portraitistes et transmettre à la postérité l'image d'une belle main à la peau pâle...

Les fresques de Ghirlandaio à l'église Santa Maria Novella (2)


Suite des fresques de Ghirlandaio (1449-1494) à l'église Santa Maria Novella de Florence : l'histoire de Saint Jean-Baptiste (mur de droite)...

Les fresques de Ghirlandaio à l'église Santa Maria Novella (1)


J'ai fait en octobre dernier [2006...] un formidable voyage à Florence... sur lequel je n'ai toujours pas eu le temps d'écrire. C'est désormais un peu tard pour le faire, mais j'aimerais tout de même présenter une chapelle de l'église Santa Maria Novella. Située en face de la gare, ce monument fait en quelque sorte la transition entre le style gothique et l'art de la Renaissance. Il conserve entre autres une magnifique Trinité de Masaccio (1427, voir ici), ainsi qu'un Crucifix de Giotto (fin du XIIIe siècle, ). Derrière l'autel se trouve la chapelle des Tornabuoni, ornée de fresques de Domenico Bigordi (1449-1494) plus connu sous le nom de Ghirlandaio. Moins novateur que Botticelli ou Léonard de Vinci, ses contemporains, il est trop souvent classé à la hâte avec un brin de mépris dans la catégorie des  petits maîtres, "honneur" qu'il partage d'ailleurs à Florence avec Benozzo Gozzoli (entre1420 et 1424 et 1497). Oncle de Laurent le Magnifique, Giovanni Tornabuoni commanda la chapelle de Santa Maria Novella en 1485. Aidé de ses élèves, parmi lesquels Michel-Ange, Ghirlandaio mit cinq années à réaliser ce travail monumental, constitué de l'histoire de la Vierge, sur le mur de gauche, de celle de Saint Jean-Baptiste, sur le mur de droite, des quatre évangélistes et des portraits de ses mécènes.

dimanche 22 janvier 2012

Un extrait de Charpentier


Je viens de découvrir un nouveau CD de Marc-Antoine Charpentier* et je réalise qu'aucun extrait de l'oeuvre de ce compositeur, que j'aime tant, n'a jamais figuré sur la page d'accueil du blog des Ménines. Ce petit dialogue, qui m'a beaucoup amusée, va donc combler cette lacune. Maître de musique à la Sainte Chapelle, à Paris, Charpentier (1643-1704) nous a laissé une abondante production de musique sacrée, mais aussi de la musique profane, dont son magistral opéra, Médée. Vous écoutez en ce moment une scène d'un divertissement lyrique, Les Plaisirs de Versailles, consacré aux arts. Dans un appartement du palais de Versailles, la Musique et de la Conversation se disputent : la seconde, bavarde, a interrompu le chant de la première. Laquelle des deux est la plus indispensable au plaisir ? Pour ne pas les voir quitter fâchées le château, le choeur appelle Comus, le dieu des banquets, à l'aide. Celui-ci propose aux deux ennemies du vin, des pâtisseries et... du chocolat (extrait). Le Jeu, arrivé sur les lieux, échoue également à les réconcilier. Elles feront finalement la paix afin de distraire le roi de ses occupations guerrières.

L'Aurore, de Nicolas Bernier


Une fois n'est pas coutume, j'aimerais ce mois-ci vous présenter deux extraits musicaux, oeuvres d'un seul compositeur, Nicolas Bernier (1665-1734). Né à Mantes, il travailla à la cathédrale Notre-Dame de Chartres et Saint-Germain l'Auxerrois avant de prendre la suite de Marc-Antoine Charpentier à la Sainte-Chapelle. Comptant parmi ses protecteurs le Régent, Philippe d'Orléans, il fut nommé en 1723 sous-maître de la Chapelle royale, et nous laisse un répertoire principalement religieux.

Première sonate en si mineur de Jean Barrière


Je vous propose ce mois-ci d'écouter un extrait de la première sonate en si mineur pour violoncelle et basse continue de Jean Barrière (1707-1747) par Bruno Cocset et les Basses réunies. Compositeur et violoncelliste français, Jean Barrière est aujourd'hui bien mal connu. Formé en Italie, il est l'auteur de quatre livres de pièces pour son instrument (cet extrait provient du premier) écrites en sept ans, de 1733 à 1740, qui contribuèrent à introduire en France le violoncelle, instrument alors considéré comme lourd par rapport à la viole de gambe. (Merci à Aliette de m'avoir prêté ce merveilleux CD !

Hoy comamos y bebamos, de Juan del Enzina


Je vous propose d'écouter une Folia, Hoy comamos y bebamos, et une improvisation d'après un villancico (un noël espagnol) composés par Juan del Enzina (1468 - vers 1530). La Folia est une danse ancienne de caractère joyeux née au Portugal au Moyen-Âge et qui fut à la mode en Europe jusqu'à la fin de l'époque baroque. Elle est ici interprétée par Jordi Savall à la viole de gambe soprano et Michael Behringer au claviorganum (un instrument du XVIe siècle entre le clavecin et le virginal).

samedi 21 janvier 2012

Une chanson française du XVIe siècle


Je vous propose nous éloigner quelque peu de l'univers baroque pour s'intéresser à la musique de la Renaissance, grâce à une chanson française de Pierre Sandrin publiée en 1550 par Pierre Attaingnant (1494-1552), imprimeur du roi, spécialisé dans l'édition de la musique qui publia notamment les compositeurs au service du souverain ou ceux de la Sainte Chapelle. Puisque vivre en servitude est interprétée par Anne Quentin et l'ensemble Doulce Mémoire.

mardi 17 janvier 2012

Les perroquets dans l'art


Pour célébrer ce mois d'août [2006] gris et pluvieux, j'ai envie d'écrire sur quelque chose d'exotique qui évoque pour la plupart d'entre nous le soleil des tropiques ; je veux parler des perroquets. Ces oiseaux au plumage chatoyant vivant principalement sur les continents américain et africain, ainsi qu'en Australie, sont très connus pour leur étonnante capacité à reproduire des sons, qu'il s'agisse de bruits ou de mots. Quelques spécimens sont ainsi devenu très célèbres : on peut citer Charlie, le perroquet de Winston Churchill, à qui ce dernier avait appris à insulter les nazis, ou, toujours outre-Manche, (l'anecdote est cependant invérifiable) l'animal de Henri VIII qui tomba un jour dans la Tamise et cria : "un bateau, vingt livres pour un bateau", ce qui lui permit d'être sauvé.

Hélène Fourment par Pierre-Paul Rubens


Pierre-Paul Rubens (1577-1640) est l'un des peintres de plus représentatif de la période baroque. Flamand, né en Allemagne, il fut tour à tour artiste et diplomate et nous a laissé un oeuvre très important, comportant en particulier de nombreuses compositions magistrales sur des thèmes bibliques ou mythologiques, qui ornent désormais les murs d'un grand nombre de musées du monde. Cependant, Rubens utilisait aussi son génie pour portraiturer ses épouses (il en eut deux) et ses enfants (au nombre de sept). Ce sont ces tableaux que je voudrais évoquer aujourd'hui. Sa première femme, Isabella Brandt, mourut en 1626 après avoir donné le jour à deux fils et une fille. A cinquante-trois ans, Rubens se remaria avec Hélène Fourment, jeune Anversoise qui n'en avait que seize. Il la peignit huit fois durant leur décénie de vie commune, avec ou sans ses enfants. Voici donc l'objet de l'article d'aujourd'hui.

Les perles dans l'art


J'ai un peu de temps ce soir pour écrire sur le blog, je vous aurais bien parlé de l'Agneau Mystique, mais j'ai dû rendre mon meilleur livre à la bibliothèque ; je ne peux le reprendre que demain. Après cinq minutes (d'intense Smile !) réfléxion sur le sujet, j'ai décidé de vous parler des perles.